Ce qui marche et ce qui cafouille

Lors d’une émission de 8 milliards d’euros d’obligations italiennes à 30 ans, plus de 90 milliards d’ordres ont été reçus et le taux final a été de 1,67%. Pas encore au niveau du -0,18% dont les obligations allemandes de même maturité bénéficient, mais le « spread » (écart) diminue et le taux est à un très bas niveau. Avec cette émission, le trésor italien avait pour but de financer le rachat de titres à plus courte maturité afin de se prémunir contre toute éventuelle hausse des taux futurs.

Ces marches à ne pas rater

Il est « crucial » que le plan de relance européen soit un « succès » pour Christine Lagarde. Mais à quelle renonciation les dirigeants européens vont-ils devoir consentir pour lever le veto des gouvernements polonais et hongrois, car ils peuvent espérer trouver un arrangement avec le Parlement européen. La préservation de l’État de droit est mal partie dans ces deux pays, expression de la poursuite du démantèlement de l’Europe.

Keynes à toutes les sauces gâtées

Jean Castex se prévaut d’un étrange « keynésianisme de l’offre » dont on ne sait trop où il va le chercher. Tandis que la tentation est grande de voir dans l’évolution de la politique financière allemande un tournant  « conceptuel ». Les dirigeants seraient-ils devenus des keynésiens comme l’affirme la correspondante du Monde à Berlin, Cécile Boutelet ? Ou bien plus simplement, le même pragmatisme que celui qui anima les dirigeants américains lors du précédent accès de crise aigüe, il y a une dizaine d’années, n’en est-il pas plutôt à son origine ?

Réfugiés et otages de surcroît

N’attendant rien d’un accord européen le soulageant de leur grand nombre, le gouvernement conservateur grec a trouvé une manière expéditive de se débarrasser des réfugiés : ils sont renvoyés à la mer sans autre forme de procès, en contravention avec la convention internationale qui veille à leur protection. Une enquête du New York Times qui s’appuie sur les ONG et les gardes-côtes turcs établit que plus d’un milliers de réfugiés ont fait l’objet de 31 expulsions successives. C’est donc une politique et non pas des cas isolés.